Road Trip 2011
Un petit voyage sans prétention cette fois. Plus court et plus simple par manque de temps, celui-ci s'est fait sur 5 jours et s'est limité au sud de la Corse. Le but était surtout de revoir quelques potes croisés sur les routes et de vieux amis. Au menu un peu plus de 800km au total, dont une partie aux alentours immédiats d'Ajaccio. Les itinéraires pris cette année sont très similaires à ceux pris l'année passée et ne feront donc pas l'objet d'une vue détaillée dans la section dédiée.
Le Résumé
Jour 1: Ajaccio et Plage
Arrivé sur Ajaccio via le Ferry, je retourne voir des potes croisés l'an passé sur les routes Corses. La journée est belle et le soleil présent. Une journée plage nous attend ... La mer se fait d'huile pour nous accueillir sur son littoral. La journée se passe alors au rythme des vagues sur les rochers dans la bonne humeur et la détente.
Jour 2: Bonifacio via les cols de montagne
Il est temps de reprendre la route. Au menu de la journée, environ 300km de route. Départ à l'aurore vers 7h, direction Vivario. La brume et les nuages encore bien présents dans la vallée entre Ajaccio et Bocognano m'en mettent plein la vue. C'est beau, rien à dire de plus. La route humide se fait quelques peu glissante mais le surpoids de ma belle du au sac à dos accroit son adhérence. Rien d'insurmontable en somme... Puis il est temps de prendre la direction de Ghisonaccia pour refaire le plein. La D343 tournicote à souhait. Les petits villages défilent, le soleil se fait de plus en plus présent. Soudain un embranchement m'indique la direction du Défilé de l'Inzecca et de Ghisonaccia, bienvenue sur la D343A. Je fait un petit détour par le défilé jusqu'au Lac de Sampolo, puis repars plein Est. S'ensuit alors la plaine de Ghisonaccia.et la D344 désespérément rectiligne dans laquelle le vent forcit. Elle me vaudra un arrêt en cale sèche. (Merci à mon jerrycan de me sauver la mise une fois encore). Sitôt arrivé à Ghisonaccia et le plein fait, il est temps de repartir pour Solenzara cette fois. Le col de Bavella est à portée de main. Les virages s'enchainent alors dans des paysages toujours aussi beaux. Je m'arrête à l'ombre des pins maritimes et pose le sac à terre. La vue qui s'offre à moi depuis le col est toujours à couper le souffle. La Mer, le Soleil et la Montagne en un mot la Corse, Ce qui l'est moins c'est le nombre de touristes, de bus et de voitures qui ont envahi les clairières à proximité immédiate de la statue de la vierge. Un parking (payant au demeurant) a pris place en lieu de l'ancien héliport. Il était déjà là l'an dernier et je n'avais pas souvenir qu'il fut payant. Exit la petite séance photo et la pause bien méritée, je reprends la moto et aimerait prendre des photos depuis les hauteurs du parking mais le gardien m'indique que ce parking étant désormais payant il me faut soit payer, soit aller me garer dans la clairière qui elle était gratuite et aller prendre les photos à pieds. Ok, donc je me demandais pourquoi les clairières étaient envahies par tous ces véhicules... J'ai compris pourquoi. Je m'exécute, laisse la moto, et vais prendre mes photos (le sac toujours sur mon dos. 30kg quand on doit marcher, ça reste gérable sur 20m mais sur 200 ça l'est nettement moins...) Je repars et ne remercie pas le gardien. J'ai connu les Corses plus accueillants pour le coup. Je fais une petite étape à Zonza le temps d'un déjeuner et repars pour Porto-Vecchio via le Massif de l'Ospédale et la D368. Le lac de barrage de l'Ospédale fait la joie d'un gamin et de son père, tout surpris de voir un motard prendre des photos non loin d'eux, le cul vissé sur sa selle (moteur éteint bien sûr). Les photos laissent vite place au vrombrissement de mon moteur. La route m'attend encore et toujours. Arrivé à Porto-Vecchio, je profite d'une halte à la station essence pour discuter avec un groupe de Ducatistes en Mutlistrada qui s'interrogent sur mon curieux attelage. Une 125 trail avec un sac de rando, c'est pas courant, faut avouer... Après à savoir qui est le plus curieux/impressionné entre les Ducati et la HVA, disons que ce n'est pas du haut de mes 125cc que je vais m'amuser à faire le malin, force étant d'admettre que les Multistradas sont tout simplement magnifiques. Quelques photos depuis les plages et la route reprend. Direction Bonifacio, cette fois par l'intérieur des terres, le bord de mer m'ayant laissé un souvenir de routes rectilignes et ennuyeuses au possible. Le vent durcit encore et je surfe sur l'asphalte sans trop pouvoir contrôler les dérives parfois brutales de ma monture. Sotta et Figari figurent au rang des villages traversés. Il est 17h quand j'arrive enfin à Bonifacio. J'ai dû rouler environ 5 à 6h dans la journée.
Jour 3: Retour sur Ajaccio via la côte
Midi: heure du départ direction le Nord et Ajaccio via la côte. Un peu plus de trois heures m'attendent avec au menu de fortes rafales et un sac à dos inéluctablement instable qui me vaudra quelques frayeurs. Les épaules trinquent à mesure que le sac ne penche. C'est dur d'être un "Warrior" (surnom que m'ont attribué mes potes motards rencontrés l'année passée). Les arrêts pour remettre la tente et le sac en place se multiplient. On en arrive à la limite du gérable, surtout avec un vent pareil. Hormis ces quelques désagréments, la côte se tinte à son habitude de turquoise et de son vert "maquis". Quelques tours génoises parsèment mon parcours. Et je me laisse bercer par le chant des mouettes et le bruissement des vagues lorsque je longe les plages rencontrées sur le chemin. Soudain je m'arrête, le sac penche trop et il est temps de le remettre en place. Un anglais en BMW 1200 GS s'arrête alors pour me demander si j'ai besoin d'aide. Il m'avait vu rouler avec ce que l'on pourrait appele ma "Tour de Pise ambulante" et s'était donc arêter pour me porter assistance. J'apprécie cet élan de solidarité motarde, remet le sac en place avec son aide et nous reprenons tous deux la route. Allant tous deux dans la même direction nous avons eu le loisir de voir comment nous roulions l'un l'autre et force fut de constater qu'en bon anglais, ce motard n'était pas du genre à attaquer, ni commettre la moindre infraction/imprudence. Une bien belle leçon de conduite quand je compare ce style à celui de la plupart des français. Je traverse ensuite Sartène, puis Propriano avant d'atteindre mon but: la ville de laquelle j'étais parti la veille, Ajaccio.
Jour 4: Coti-Chiavari au crépuscule
Je passe la journée sur Ajaccio et visite un tant soit peu la ville. Certains souvenirs me reviennent au gré des places et immeubles qui me semblent familiers. Des airs d'enfance me reviennent. Parfums d'insouciance et de tendresse sans doute magnifiés par une certaine nostalgie... Un après-midi du côté de Coti-Chiavari achève ce sentiment. Combien de fois suis-je allé à son pénitencier enfant ? Combien de fois ai-je vu les vaches y paitre ? Combien de souvenirs y ai je ? Le pénitencier a hélas perdu un rien de sa superbe... Des tags ont envahi sa chapelle, les portes sont fermées et les pâturages clos par un mur et un portail. Qu'importe... La vue de ce promontoire qui surplombe le golfe d'Ajaccio est toujours aussi belle. Perdu dans mes souvenirs, je me fais surprendre par le crépuscule. La nuit tombe vite, trop vite peut-être et sans doute plus vite que prévu... Le golfe se teinte une dernière fois de mille couleurs avant de sombrer dans la pénombre. La plage de Verghia s'endort paysiblement et c'est donc de nuit que je traverse Porticcio pour renter sur Ajaccio.
Jour 5: Ultime journée sur Ajaccio avant le départ
Aujourd'hui je quitte la Corse... Mais avant ça, un passage obligé: les Sanguinaires et la presqu'ile de la Parata. L'impression que j'avais eu l'an passé ne cesse de croitre à mesure que le bitume ne défile vers ce site touristique (et sûrement trop) d'Ajaccio. Qu'est devenu l'endroit sauvage aux airs de bout du monde que je connus jadis ? La terre battue a laissé place à un parking immense, les sentiers qui serpentaient à travers la colline sont désormais balisés et encadrés par des barrières de fils de fer et enfin une boutique avec restaurant m'attend au pieds de la tour génoise. Cet endroit a perdu son âme. Hélas ce n'est pas le seul des sites de Corse qui a changé ainsi. Le soir s'amène et je dois me hâter. Le bateau ne m'attendra pas et je vais donc à l'embarquement. J'y rencontre d'autres motards. Ma 125 semble bien frêle face aux 1200 GS et autres 1800 Goldwin. Qu'importe ! La discussion va bon train et j'apprends par exemple que le petit couple de vieux sur leur GS ne cesse de voyager au fil d'expéditions à travers le monde et ce depuis des décennies. Voilà une belle leçon d'humilité pour le jeune blanc-bec que je suis. J'embarque et repense à mon voyage et à ceux de mes amis que je n'ai pu revoir. Mes salutations et amitiés à eux et à tous ceux que j'aurais croisé lors de ce voyage.
Arrivé sur Ajaccio via le Ferry, je retourne voir des potes croisés l'an passé sur les routes Corses. La journée est belle et le soleil présent. Une journée plage nous attend ... La mer se fait d'huile pour nous accueillir sur son littoral. La journée se passe alors au rythme des vagues sur les rochers dans la bonne humeur et la détente.
Jour 2: Bonifacio via les cols de montagne
Il est temps de reprendre la route. Au menu de la journée, environ 300km de route. Départ à l'aurore vers 7h, direction Vivario. La brume et les nuages encore bien présents dans la vallée entre Ajaccio et Bocognano m'en mettent plein la vue. C'est beau, rien à dire de plus. La route humide se fait quelques peu glissante mais le surpoids de ma belle du au sac à dos accroit son adhérence. Rien d'insurmontable en somme... Puis il est temps de prendre la direction de Ghisonaccia pour refaire le plein. La D343 tournicote à souhait. Les petits villages défilent, le soleil se fait de plus en plus présent. Soudain un embranchement m'indique la direction du Défilé de l'Inzecca et de Ghisonaccia, bienvenue sur la D343A. Je fait un petit détour par le défilé jusqu'au Lac de Sampolo, puis repars plein Est. S'ensuit alors la plaine de Ghisonaccia.et la D344 désespérément rectiligne dans laquelle le vent forcit. Elle me vaudra un arrêt en cale sèche. (Merci à mon jerrycan de me sauver la mise une fois encore). Sitôt arrivé à Ghisonaccia et le plein fait, il est temps de repartir pour Solenzara cette fois. Le col de Bavella est à portée de main. Les virages s'enchainent alors dans des paysages toujours aussi beaux. Je m'arrête à l'ombre des pins maritimes et pose le sac à terre. La vue qui s'offre à moi depuis le col est toujours à couper le souffle. La Mer, le Soleil et la Montagne en un mot la Corse, Ce qui l'est moins c'est le nombre de touristes, de bus et de voitures qui ont envahi les clairières à proximité immédiate de la statue de la vierge. Un parking (payant au demeurant) a pris place en lieu de l'ancien héliport. Il était déjà là l'an dernier et je n'avais pas souvenir qu'il fut payant. Exit la petite séance photo et la pause bien méritée, je reprends la moto et aimerait prendre des photos depuis les hauteurs du parking mais le gardien m'indique que ce parking étant désormais payant il me faut soit payer, soit aller me garer dans la clairière qui elle était gratuite et aller prendre les photos à pieds. Ok, donc je me demandais pourquoi les clairières étaient envahies par tous ces véhicules... J'ai compris pourquoi. Je m'exécute, laisse la moto, et vais prendre mes photos (le sac toujours sur mon dos. 30kg quand on doit marcher, ça reste gérable sur 20m mais sur 200 ça l'est nettement moins...) Je repars et ne remercie pas le gardien. J'ai connu les Corses plus accueillants pour le coup. Je fais une petite étape à Zonza le temps d'un déjeuner et repars pour Porto-Vecchio via le Massif de l'Ospédale et la D368. Le lac de barrage de l'Ospédale fait la joie d'un gamin et de son père, tout surpris de voir un motard prendre des photos non loin d'eux, le cul vissé sur sa selle (moteur éteint bien sûr). Les photos laissent vite place au vrombrissement de mon moteur. La route m'attend encore et toujours. Arrivé à Porto-Vecchio, je profite d'une halte à la station essence pour discuter avec un groupe de Ducatistes en Mutlistrada qui s'interrogent sur mon curieux attelage. Une 125 trail avec un sac de rando, c'est pas courant, faut avouer... Après à savoir qui est le plus curieux/impressionné entre les Ducati et la HVA, disons que ce n'est pas du haut de mes 125cc que je vais m'amuser à faire le malin, force étant d'admettre que les Multistradas sont tout simplement magnifiques. Quelques photos depuis les plages et la route reprend. Direction Bonifacio, cette fois par l'intérieur des terres, le bord de mer m'ayant laissé un souvenir de routes rectilignes et ennuyeuses au possible. Le vent durcit encore et je surfe sur l'asphalte sans trop pouvoir contrôler les dérives parfois brutales de ma monture. Sotta et Figari figurent au rang des villages traversés. Il est 17h quand j'arrive enfin à Bonifacio. J'ai dû rouler environ 5 à 6h dans la journée.
Jour 3: Retour sur Ajaccio via la côte
Midi: heure du départ direction le Nord et Ajaccio via la côte. Un peu plus de trois heures m'attendent avec au menu de fortes rafales et un sac à dos inéluctablement instable qui me vaudra quelques frayeurs. Les épaules trinquent à mesure que le sac ne penche. C'est dur d'être un "Warrior" (surnom que m'ont attribué mes potes motards rencontrés l'année passée). Les arrêts pour remettre la tente et le sac en place se multiplient. On en arrive à la limite du gérable, surtout avec un vent pareil. Hormis ces quelques désagréments, la côte se tinte à son habitude de turquoise et de son vert "maquis". Quelques tours génoises parsèment mon parcours. Et je me laisse bercer par le chant des mouettes et le bruissement des vagues lorsque je longe les plages rencontrées sur le chemin. Soudain je m'arrête, le sac penche trop et il est temps de le remettre en place. Un anglais en BMW 1200 GS s'arrête alors pour me demander si j'ai besoin d'aide. Il m'avait vu rouler avec ce que l'on pourrait appele ma "Tour de Pise ambulante" et s'était donc arêter pour me porter assistance. J'apprécie cet élan de solidarité motarde, remet le sac en place avec son aide et nous reprenons tous deux la route. Allant tous deux dans la même direction nous avons eu le loisir de voir comment nous roulions l'un l'autre et force fut de constater qu'en bon anglais, ce motard n'était pas du genre à attaquer, ni commettre la moindre infraction/imprudence. Une bien belle leçon de conduite quand je compare ce style à celui de la plupart des français. Je traverse ensuite Sartène, puis Propriano avant d'atteindre mon but: la ville de laquelle j'étais parti la veille, Ajaccio.
Jour 4: Coti-Chiavari au crépuscule
Je passe la journée sur Ajaccio et visite un tant soit peu la ville. Certains souvenirs me reviennent au gré des places et immeubles qui me semblent familiers. Des airs d'enfance me reviennent. Parfums d'insouciance et de tendresse sans doute magnifiés par une certaine nostalgie... Un après-midi du côté de Coti-Chiavari achève ce sentiment. Combien de fois suis-je allé à son pénitencier enfant ? Combien de fois ai-je vu les vaches y paitre ? Combien de souvenirs y ai je ? Le pénitencier a hélas perdu un rien de sa superbe... Des tags ont envahi sa chapelle, les portes sont fermées et les pâturages clos par un mur et un portail. Qu'importe... La vue de ce promontoire qui surplombe le golfe d'Ajaccio est toujours aussi belle. Perdu dans mes souvenirs, je me fais surprendre par le crépuscule. La nuit tombe vite, trop vite peut-être et sans doute plus vite que prévu... Le golfe se teinte une dernière fois de mille couleurs avant de sombrer dans la pénombre. La plage de Verghia s'endort paysiblement et c'est donc de nuit que je traverse Porticcio pour renter sur Ajaccio.
Jour 5: Ultime journée sur Ajaccio avant le départ
Aujourd'hui je quitte la Corse... Mais avant ça, un passage obligé: les Sanguinaires et la presqu'ile de la Parata. L'impression que j'avais eu l'an passé ne cesse de croitre à mesure que le bitume ne défile vers ce site touristique (et sûrement trop) d'Ajaccio. Qu'est devenu l'endroit sauvage aux airs de bout du monde que je connus jadis ? La terre battue a laissé place à un parking immense, les sentiers qui serpentaient à travers la colline sont désormais balisés et encadrés par des barrières de fils de fer et enfin une boutique avec restaurant m'attend au pieds de la tour génoise. Cet endroit a perdu son âme. Hélas ce n'est pas le seul des sites de Corse qui a changé ainsi. Le soir s'amène et je dois me hâter. Le bateau ne m'attendra pas et je vais donc à l'embarquement. J'y rencontre d'autres motards. Ma 125 semble bien frêle face aux 1200 GS et autres 1800 Goldwin. Qu'importe ! La discussion va bon train et j'apprends par exemple que le petit couple de vieux sur leur GS ne cesse de voyager au fil d'expéditions à travers le monde et ce depuis des décennies. Voilà une belle leçon d'humilité pour le jeune blanc-bec que je suis. J'embarque et repense à mon voyage et à ceux de mes amis que je n'ai pu revoir. Mes salutations et amitiés à eux et à tous ceux que j'aurais croisé lors de ce voyage.
Le mot de la fin...
Mes remerciements et salutations à celles et ceux que j'aurais croisé sur les routes et villes Corses. Idem pour ceux que j'aurais voulu ou avais prévu de voir mais n'ai pu le faire. Tous ceux là se reconnaitront.